Les attentats et attaques meurtriers du groupe djihadiste Boko Haram, sont devenus le lot quotidien des Nigérians. Le groupe terroriste recourt depuis peu, à une nouvelle arme de terreur celles des femmes kamikazes qui dissimulent des explosifs sous leur long hijab (voile) pour accomplir leurs forfaits.
Le dernier en date est le double attentat à la bombe qui a fait ce mardi 25 novembre, 45 morts et 15 blessés, dans un marché à Maiduguri, capitale de l’État de Borno, dans le nord-est du Nigeria.
Des témoins rapportent que le chaos semé dans le marché «Monday market», a été l’œuvre de deux femmes kamikazes voilées.
« La première explosion a eu lieu aux environs de 11h00 heure locale, et l’autre s’est produite juste après, au moment où les habitants se rassemblaient pour secourir les victimes, faisant encore plus de morts », a déclaré un témoin.
Des équipes de secours ont été immédiatement dépêchées sur les lieux de l’attentat pour secourir les victimes et boucler la zone. Toutefois, des jeunes en colère contre l’insécurité qui règne dans la région, ont accueilli à coups de pierre et de matraques les éléments des forces de sécurité et les secouristes, les empêchant de faire leur travail et d’évacuer les victimes. Les habitants révoltés leur reprochent de n’avoir pas été suffisamment présents sur ces lieux publics, pour empêcher de tels attentats.
Selon les autorités nigérianes, cette attaque n’a pas encore été revendiquée, mais ce genre d’attentats au Nigeria est généralement l’œuvre des combattants de Boko Haram. Ce groupe terroriste basé à Maiduguri, s’active dans toute la région nord du pays, où il est devenu une menace de sécurité majeure pour le Nigeria, le plus peuplé d’Afrique.
Le marché «Monday Market» avait déjà été la cible d’un attentat à la bombe attribué à Boko Haram, dans lequel au péri 15 civils le 1er juillet dernier.
Les attentats meurtriers de Boko Haram ont fait des milliers de morts au cours des cinq dernières années, dont des femmes et des enfants au Nigeria mais également dans le pays voisin, le Cameroun, instaurant ainsi un climat de terreur et d’insécurité dans cette région d’Afrique.