Ce n’est plus un secret pour personne, la croissance mondiale est essoufflée en dressant de nouveaux obstacles sur la voie du développement durable, constate avec inquiétude, l’Organisation des Nations-Unies (ONU).
Dans son rapport intitulé « Situation et perspectives de l’économie mondiale à la mi-2019 », publié ce 21 mai à New York, l’ONU fait observer que les vives tensions commerciales et l’incertitude quant à l’orientation des politiques, continuent à nuire aux perspectives de croissance de l’économie mondiale.
Les résultats contenus dans ce rapport indiquent que «la croissance économique mondiale accuse un ralentissement général, sur fond de tensions commerciales persistantes, de fortes incertitudes, au niveau international, quant à l’orientation des politiques et de détérioration de la confiance des entreprises».
Selon l’ONU, les perspectives de croissance dans les principaux pays développés et dans la plupart des régions en développement se sont assombries à cause d’une conjonction de facteurs internes et externes.
Des conclusions regrettables, alerte l’ONU, et qui compromettent l’action menée pour mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030, visant à éliminer la pauvreté et à promouvoir la prospérité et le bien-être social tout en préservant l’environnement, et fixe à ces fins des objectifs universels.
Par ailleurs, l’ONU craint une nouvelle aggravation des tensions commerciales, une dégradation soudaine de la conjoncture financière et une accélération des effets des changements climatiques.
Pour ne pas en arriver là, l’organisation mondiale recommande d’adopter des politiques plus approfondies et bien ciblées pour faire face au ralentissement actuel de la croissance.
«Les stratégies de promotion du développement durable doivent désormais aller au-delà du concept de croissance du PIB et reposer sur de nouveaux critères plus solides de mesure de la performance économique, qui tiennent compte du coût des inégalités, de l’insécurité et des changements climatiques», a indiqué Elliot Harris, économiste en chef et sous-secrétaire général chargé du développement économique à l’ONU.
D’après les nouvelles projections, la croissance du produit mondial brut devrait ralentir pour atteindre des taux de 2,7 % en 2019 et de 2,9 % en 2020 contre 3 % en 2018.