Les prix de l’électricité en Egypte vont de nouveau augmenter, conformément à la politique de réformes menée par le Caire visant à stimuler l’économie, a révéla mardi le ministre de l’Electricité, Mohamed Chaker, lors d’une intervention à la télévision égyptienne.
« Ces hausses attendues devraient prendre effet à partir de juillet, couvrant l’année budgétaire 2019/2020», a-t-il précisé, ajoutant que «l’augmentation n’excédera pas 14,9%», toutes tranches confondues, entreprises et particuliers inclus.
Il s’agit là des mesures qui relèvent d’un plan d’austérité engagé en 2016 par les autorités, en lien avec l’obtention, la même année, d’un prêt de 12 milliards de dollars réparti sur trois ans, octroyé par le Fonds monétaire international (FMI).
D’ailleurs, l’Egypte et l’institution financière internationale sont parvenus, fin de semaine dernière, à un accord pour débloquer la 5ème et dernière tranche d’une valeur de 2 milliards de dollars.
Pour le FMI, les initiatives concernant la hausse des prix de l’électricité « sont essentielles pour encourager une utilisation efficace de l’énergie » et pour favoriser « les dépenses hautement prioritaires dans les domaines de la santé et de l’éducation ».
La relance de l’économie fait partie des priorités du président Abdel Fattah al-Sissi au pouvoir depuis 2014. D’autres augmentations des prix avaient été engagées en 2017 et 2018, touchant l’électricité, les carburants, ainsi que les tickets de métro.
La population pressée par toutes ces mesures ne peut même pas protester, en raison d’une loi interdisant toute manifestation qui ne soit au préalable, autorisée par le ministère de l’Intérieur.