L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu officiellement ce mercredi 22 mai, l’Algérie comme exempte de paludisme.
Si l’OMS accorde cette certification après l’absence d’une transmission autochtone de la maladie pendant au moins trois années consécutives dans un pays, l’Algérie a notifié ses derniers cas de la maladie depuis 2013. Ce pays est le deuxième qui a été certifié sur le continent africain, par l’OMS, après l’Ile Maurice en 1973.
L’Argentine qui n’a pas non plus recensé de nouvelle contamination indigène depuis 2010, a reçu également sa certification aux côtés de l’Algérie. Il est le deuxième pays de la région des Amériques à réussir à mettre fin à l’épidémie après le Paraguay en juin 2018.
« L’Algérie et l’Argentine ont éliminé le paludisme grâce à l’engagement sans faille et à la persévérance de la population et des dirigeants des deux pays », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, ajoutant que « leur succès sert de modèle aux autres pays qui luttent contre cette maladie une fois pour toute ».
« L’Algérie a maintenant montré au reste de l’Afrique que le paludisme peut être vaincu par le leadership des pays, des actions courageuses, des investissements judicieux et la science. Le reste du continent peut apprendre de cette expérience », a noté, pour sa part, le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti.
Le paludisme, contracté à travers la piqûre d’un moustique, est une maladie potentiellement mortelle. En 2017, la maladie a touché environ 219 millions de personnes et provoqué la mort de plus de 400 000 d’entre elles, selon les estimations de l’ONU. Environ 60% des décès concernent des enfants de moins de cinq ans.