Le maréchal libyen Khalifa Haftar a effectué mercredi une visite à Paris, où il s’est entretenu avec le président français, Emmanuel Macron, mais à l’issue de la rencontre, l’homme fort de l’est libyen a estimé que les conditions n’étaient «pas réunies» pour un cessez-le-feu en Libye.
Alors que le chef d’Etat tricolore a plaidé pour la reprise du processus politique afin de sortir la Libye du chaos, le maréchal Haftar a jugé que les conditions en Libye pour un cessez-le-feu ne sont pas réunies.
Ces derniers jours, les affrontements ont gagné en intensité aux alentours de la capitale libyenne, Tripoli. M. Macron a demandé au maréchal Haftar qu’une cessation d’hostilités « intervienne le plus tôt possible », a rapporté l’Elysée.
En ce qui concerne le chef de l’Armée Nationale Libyenne (ANL), il ne s’est pas exprimé au terme de la réunion, qui s’est étendue sur un peu plus d’une heure.
Pendant les discussions, devant le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, le maréchal Haftar a « longuement expliqué et justifié » l’offensive militaire qu’il a entamé le mois dernier sur la capitale libyenne, ayant pour objectif de combattre « les milices privées et les groupes radicaux » dont l’influence ne cesse de croître à Tripoli.