La diplomatie kenyane a présenté, jeudi 23 mai, la candidature de Nairobi pour abriter le secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC).
Le Kenya défend sa candidature par le fait qu’il a toujours été aux premiers rangs de l’intégration économique africaine et de la libre circulation des biens, des personnes et des services à travers le continent. Il serait ainsi le meilleur lieu pour la promotion du libre-échange en Afrique, à en croire Macharia Kamau, secrétaire principal du ministère des Affaires étrangères.
« Faire venir le secrétariat au Kenya renforcerait non seulement le rôle du Kenya comme pays pilote au niveau du commerce et du multilatéralisme, mais donnerait également à l’Afrique le meilleur lieu et la meilleure opportunité de développer pleinement le potentiel du libre-échange et de son secrétariat, non seulement pour le Kenya mais au bénéfice de tous les Africains », a-t-il déclaré aux journalistes à Nairobi.
Le Ghana, l’Egypte, le Sénégal, l’Eswatini et l’Ethiopie figurent également dans la liste des pays souhaitant recevoir sur leur territoire le secrétariat de la ZLEC.
La ZLEC qui vise à créer un marché continental unique pour les biens et les services, avec la libre circulation des personnes et des investissements, devrait entrer en vigueur le 30 mai prochain. Vingt-deux membres (quorum requis) de l’Union africaine (UA) ont déjà ratifié l’accord du 21 mars 2018 prévoyant la création de cette Zone, un gigantesque marché de 1,2 milliard d’habitants.
Toutefois, certaines règles devraient encore être précisées au cours d’une rencontre des experts de l’UA avec les ministres africains du Commerce, prévue en juin à Kampala (la capitale ougandaise). La phase opérationnelle de la ZLEC sera lancée le 7 juillet, à l’occasion du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA.