Le régime syrien a procédé hier jeudi à des raids aériens dans le dernier grand bastion djihadiste dans le nord-ouest de la Syrie. Au moins huit civils ont été tué. Au sol, les affrontements se poursuivent entre forces gouvernementales et combattants de l’ex-branche d’Al-Qaïda.
Selon l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), les raids aériens d’hier ont visé la localité de Kafr Aweid, dans la province d’Idleb. Ils y ont pulvérisé la surface de certains bâtiments. Deux fillettes ont été tuées dans ces frappes. Dans la nuit de mardi à mercredi, des frappes avaient déjà tué 23 civils, dont 12 fauchés par un bombardement sur un marché bondé à l’occasion de la rupture du jeûne du ramadan.
Toujours hier jeudi, des affrontements se poursuivaient pour la troisième journée consécutive dans la province de Hama, entre les forces gouvernementales syriennes et les djihadistes de HTS (Hayat Tahrir al-Cham), l’ex-branche d’Al-Qaïda, qui mènent une contre-attaque autour de la localité de Kafr Nabuda. Selon l’OSDH, dix-sept combattants ont été tués dans ces combats. Au total, plus de 100 combattants ont trouvé la mort dans ces affrontements dans la région de Kafr Nabuda depuis mardi.
Depuis fin avril, la province d’Idleb et des segments de celles voisines de Hama, Alep et Lattaquié, dominés par HTS, sont le théâtre d’une recrudescence des violences. Les forces du régime se sont emparé de plusieurs villes dans le sud d’Idleb et le nord de Hama avant de reprendre, le 8 mai, la ville de Kafr Nabuda. Mais mercredi dernier, les djihadistes en ont de nouveau conquis une grande partie.
Ces combats font craindre aux Nations unies une « catastrophe humanitaire » à Idleb. Selon l’Ocha, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, plus de 200 000 personnes ont fui les combats depuis fin avril.