Lac Tchad : Quatre militaires et un journaliste tchadiens tués dans une attaque armée

Quatre militaires tchadiens et un journaliste de la télévision nationale tchadienne ont été tués samedi dans une attaque qui a eu lieu sur la rive nord du lac Tchad, où les islamistes de Boko haram multiplient les incursions depuis plusieurs semaines a annoncé dimanche, le secrétaire général de la province du lac Tchad, Dimouya Soiapebé.

Samedi, vers 1h du matin, des éléments de Boko Haram ont attaqué les positions de l’armée tchadienne à Berkara, non loin de Ngouboua, sur la rive nord du lac Tchad. Un soldat malien a été tué dans l’attaque alors que l’état-major de l’armée tchadienne affirme avoir tué 23 djihadistes.

Et un peu plus tard, dans la matinée du même samedi, un des véhicules du convoi qui se rendait sur le site de l’attaque a sauté sur une mine. Deux soldats sont décédés sur place, un troisième a succombé à ses blessures quelques heures plus tard.

Un caméraman de la télévision nationale, qui faisait partie de la mission, a été grièvement blessé dans l’explosion de la mine et est mort des suites d’une hémorragie dans un hôpital militaire de N’Djamena où il avait été admis. La délégation d’officiels de l’armée tchadienne se rendait sur les lieux de l’attaque «pour remonter le moral des troupes».

Depuis juin 2018, la région du lac Tchad est le théâtre d’un regain d’attaques du groupe terroriste nigérian. Les attaques se sont accélérées ces dernières semaines dans cette région et il est devenu de plus en plus fréquent que les terroristes placent des engins explosifs sur les routes menant aux positions qu’ils ont attaquées.

Depuis ses débuts en 2009 dans le nord-est du Nigeria, l’insurrection Boko Haram a fait plus de 27.000 morts et 1,8 million de déplacés dans le pays et gagné le Niger, le Tchad et le Cameroun voisins.