La semaine dernière, le maréchal libyen Khalifa Haftar a effectué une visite en France, au cours de laquelle il s’est entretenu avec le président Macron. L’homme fort de l’est libyen en a également profité pour accorder une interview à l’hebdomadaire français « Le Journal du dimanche », lors de laquelle il reparle de son entrevue avec le chef d’Etat français et des motifs qui lui ont poussé à initier, le 4 avril dernier, une offensive sur la capitale libyenne, Tripoli.
De l’avis de cette personnalité libyenne, « il n’y avait pas d’autre solution » à ce conflit armée avec Fayez al-Sarraj, le chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) basé à Tripoli. Toutes les négociations se sont soldées par un échec et le retour des groupes armés radicaux sur lesquels s’appuie le Premier ministre libyen fait régner l’insécurité à Tripoli, s’est-il expliqué.
Pour Haftar, la paix et la sécurité ne seront rétablies qu’à condition que ses troupes prennent le contrôle de l’intégralité du territoire libyen. « Pas de solution politique ou d’élections avant cela », a-t-il tranché. Il ne compte pas non plus observé de cessez-le-feu, mais, tout de même, a promis d’amnistier les miliciens qui consentiraient à déposer les armes.
Depuis le début de l’offensive des troupes pro-Haftar contre Tripoli, ces combats ont fait au moins 510 morts et environ 2 500 blessés et, en outre, ont contraint plus de 80 000 personnes à se déplacer pour fuir les affrontements, à en croire des organismes onusiens.