Le chef d’Etat nigérian, Muhammadu Buhari, a été investi ce mercredi 29 mai à Abuja pour un second mandat de quatre ans, à la suite de la présidentielle tenue en février dernier.
« Moi, Muhammadu Buhari, je promets que je porterai allégeance à la République fédérale du Nigeria, et que j’accomplirai mes devoirs à hauteur de mes meilleures capacités, (…) en respect de la constitution », a déclaré le président, 76 ans.
Il a, entre autres, promis de poursuivre son combat contre l’insécurité dans le pays. La neutralisation du groupe terroriste Boko Haram était une des priorités de son premier mandat, mais celui-ci a pris fin alors que les violences perpétrées par la secte islamiste continuent de faire les victimes parmi les civils et dans les rangs des militaires. Les multiples opérations d’offensive menées par l’armée contre Boko Haram n’ont pas réussi à affaiblir sa force de frappe.
Buhari a promis également à continuer la lutte contre la corruption endémique. Lors d’une interview à la télévision d’Etat diffusée lundi soir, le président a affirmé qu’il « trouve frustrant de ne pas pouvoir aller plus vite pour poursuivre et sanctionner les personnes corrompues ».
« Nous avons fait quelques progrès, nous avons récupéré un certain nombre de biens et d’argent dans des banques en Europe et en Amérique », a-t-il continué, faisant allusion aux actions menées lors de sa première mandature.
Buhari, du Congrès des Progressistes (APC), a été réélu en février avec près de 56 % des suffrages. Les résultats de ce scrutin avaient été contestés par l’opposition et particulièrement par le candidat malheureux, l’opposant Atiku Abubakar du Parti Populaire Démocratique (PDP).
Aucun chef d’Etat étranger n’a pris part à la cérémonie d’investiture, présentée comme « sobre » par la présidence.