Le géant chinois du rail CRRC (China Railroad Rolling Stock Corporation) a dévoilé le prototype d’un train «Maglev» fonctionnant par lévitation magnétique et qui sera capable d’atteindre 600 km/heure en vitesse commerciale.
Ce train devrait donc être capable de relier Shanghai et Pékin, distants de 1.300 kilomètres, en seulement 3h30 environ, contre un trajet actuel presque deux fois plus long. Ce train utilise la technologie de la sustentation magnétique développée en Allemagne dans les années 70 et imaginée dès les années 30.
Le train n’est pas en contact physique avec les rails, mais « vole » au-dessus grâce à la force répulsive entre deux aimants de pôles semblables qui maintiennent le train au-dessus du sol. La propulsion du train est produite par l’alternance horizontale de phases d’attraction et de répulsion entre des pôles nord et sud.
Le constructeur férroviaire chinos espère pouvoir lancer la production de ce train de nouvelle génération en 2021 bien qu’aucun test grandeur nature n’ait été fait pour l’instant.
Avec son train Maglev, CRRC cherche à concurrencer la compagnie ferroviaire japonaise Central Japan Railways qui a battu des records de vitesse en 2015, en faisant rouler à 603 km/heure un train Maglev.
La compagnie japonaise construit actuellement une ligne reliant Tokyo à Nagoya capable de faire circuler un tel train et qui devrait être achevé en 2027.
Mais l’obstacle majeur de ces trains est le coût de la construction d’une ligne à sustentation magnétique, qui oscille entre 130 et 150 millions d’euros le kilomètre, soit huit fois plus chère qu’une ligne TGV classique.
L’énorme chantier de la Japan Railways pour faire circuler son Maglev entre Tokyo et Nagoya, distants de 288 kilomètres, s’élève à 45 milliards d’euros.