Très attachée à la vie socio-politique du pays, l’Eglise catholique en République démocratique du Congo (RDC) est de nouveau montée au créneau, pour cette fois-ci, réclamer que les élections locales, reportées depuis 2006, se tiennent enfin.
Aux côtés de l’Église du Christ au Congo (ECC, protestants), la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) dénonce une démocratie locale «confisquée par des dirigeants nationaux et provinciaux».
Les deux Eglises ont alors exigé de la Commission électorale et du Gouvernement «l’organisation des élections locales qui vont mettre fin au système des nominations des dirigeants», sans proposer de date pour la tenue du scrutin.
Elles ont, dans ce sens, lancée une pétition qui doit être soumise à signature dans les paroisses pour une durée non précisée. La CENCO avait soutenu, l’année dernière, les marches d’un collectif catholique réclamant le départ de Joseph Kabila, chef de l’Etat d’alors, et l’organisation de l’élection présidentielle.
Elle a également joué un rôle déterminant pour conduire les acteurs politiques à parvenir à un accord, après la fin de la médiation conduite par l’Union Africaine.
La RDC est finalement parvenue, avec la manière, à réaliser l’alternance. L’opposant Félix Tshisekedi a été proclamé vainqueur de la présidentielle du 30 décembre 2018, mais les proches de l’ex-président Kabila ont gardé la majorité au Parlement.
La Conférence épiscopale de l’Eglise catholique a contesté les résultats publiés par la Commission électorale, considérant qu’ils n’étaient pas conformes à ceux de ses 40.000 observateurs déployés dans des bureaux de vote à travers le pays.