L’Institut National d’Hygiène Publique (INHP) en Côte d’Ivoire, a lancé samedi à Abidjan, dans la commune de Cocody, une opération de démoustication de la dengue.
L’épidémie a causé, au 31 mai 2019, deux décès parmi 130 cas confirmés dans le District d’Abidjan dont 76 à Cocody, a révélé Pr Joseph Bénié Bi Vroh, le Directeur général de l’Institut.
Le lancement de l’opération a permis la destruction de bananiers de verger en plus de la pulvérisation des coins et recoins de certaines résidences dudit quartier par des techniciens de l’INHP. Il s’est agi également de la destruction des gîtes larvaires que sont les retenues d’eaux dans les cours, les pneus usés, les pots de fleurs, les plantes, les arbres…
Le directeur général de l’Institut a expliqué que les bananiers constituent un véritable gîte larvaire rappelant qu’une loi coloniale de 1933 interdisait formellement les plantations de bananiers en agglomération parce que «ça entretient les moustiques». Cette opération, selon Pr Bénié, va s’étendre à tout le District d’Abidjan où une épidémie de dengue sévit depuis quelques temps.
Pour le Directeur général de la Santé, Pr Samba Mamadou qui supervisait l’opération, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, a fait de la démoustication une stratégie pour lutter contre la dengue. La dengue, aussi appelée «grippe tropicale», est une maladie virale transmise à l’homme par des moustiques du genre Aedes.
L’incidence de la dengue progresse actuellement de manière très importante, et l’inscrit aujourd’hui aux rangs des maladies dites «ré-émergentes». L’OMS estime à 50 millions le nombre de cas annuels, dont 500.000 cas de dengue hémorragique qui sont mortels dans plus de 2,5% des cas.
La dengue «classique» se manifeste brutalement après 2 à 7 jours d’incubation par l’apparition d’une forte fièvre souvent accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et musculaires et d’une éruption cutanée ressemblant à celle de la rougeole.