L’administration américaine vient de restreindre les budgets des centres pour migrants mineurs en supprimant les programmes considérés comme non vitaux, ou sans conséquence sur l’intégrité physique des enfants.
Cette mesure affecte 13.200 enfants et adolescents migrants, la majorité provenant d’Amérique centrale, admis dans les 168 centres pour mineurs sur le sol américain.
«On ne veut pas faire ces coupes mais la loi nous y oblige tant que le Congrès ne nous accorde pas des fonds supplémentaires», a indiqué le porte-parole du ministère américain de la Santé, Mark Weber.
Les mineurs traversant la frontière non accompagnés d’un adulte de leur famille sont admis dans des centres de l’Office de relocalisation des réfugiés, sous tutelle du ministère de la Santé et des services sociaux. Mais, pour bon nombre d’organismes de défense des droits de l’Homme, ces centres sont, en réalité, des prisons.
Vendredi dernier, plusieurs activistes ont manifesté devant un centre d’Homestead, localité située au sud de Miami. D’après des chiffres du ministère de la Santé, ce centre abrite 2 300 adolescents âgés de 13 à 17 ans. Au cas où ils y atteignent la majorité, ils seront confiés à la police migratoire.
Dans le même centre, un programme scolaire, consistant à donner des cours d’anglais et de mathématiques aux enfants, vient d’être supprimé, de même que les ateliers artistiques, au cours desquels les enfants réalisaient des dessins qui servaient par la suite à décorer toutes les installations du centre. Ces programmes pourraient de nouveau être mis en œuvre à condition que le Congrès alloue les fonds nécessaires au ministère de la Santé.