Le Fonds Mondial International (FMI) a repris le 1er décembre, son aide financière destinée au Mali, après l’avoir suspendue pendant six mois, pour mauvaise gestion des fonds publics par les autorités maliennes.
Le FMI a donné ce lundi, son feu vert au versement de 11,7 millions de dollars de prêts au Mali dans le cadre du plan d’aide décidé en décembre 2013 pour permettre à ce pays de faire face à la crise politico-militaire qui sévissait au nord malien.
Alors qu’une ligne de crédit de 46 millions de dollars lui avait été accordée pour faire face à l’insurrection islamiste dans le nord du pays, Bamako avait en quelque sorte trahi la confiance de l’institution financière du FMI, suite à certaines irrégularités dans la gestion des finances publiques.
Les préoccupations du FMI concernaient précisément l’acquisition sans appel d’offres, d’un nouvel avion présidentiel à 30 millions d’euros et des équipements militaires pour plus de 100 millions d’euros, alors que ces sommes n’étaient pas prévues par dans le budget de l’Etat.
Deux grosses dépenses qui n’avaient pas non plus laissé la société civile et l’opposition maliennes indifférentes, d’autant plus que des enquêtes menées à ce sujet, avaient révélé des surfacturations d’environ 40 milliards de Francs CFA (environ 61 millions d’Euros).
Bamako a dû se plier à certaines conditions du FMI, pour accéder aux crédits programmés, notamment la publication d’audits indépendants sur les transactions incriminées et la révision du code des marchés publics.
«Ces transactions nous ont fait douter de l’engagement des autorités à mener une bonne gestion publique», a déclaré le chef de la mission du FMI en Afrique, Christian Josz. Et d’ajouter, «les solutions acceptées par les autorités (maliennes) ont été suffisamment fortes pour nous convaincre d’aller de l’avant».
Entretemps, la justice a été saisie pour mettre la lumière sur les affaires de malversation révélées par des enquêtes indépendantes, et en déterminer les auteurs et les responsabilités.