La rencontre du Groupe des vingt (G20) ce week-end à Fukuoka au Japon, s’est achevée sans se prononcer réellement sur les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.
Dans une première mouture du communiqué final, il a été suggéré une disposition consistant à «reconnaître la nécessité pressante de résoudre les tensions commerciales» entre les deux géants de l’économie mondiale.
Mais c’est sans compter avec Donald Trump, qui a rejeté la proposition. Finalement après d’âpres discussions, le communiqué final n’a pas pris en compte ce bout de phrase.
Cette suppression, à l’instigation des Etats-Unis, selon des sources internes au G20, traduit la volonté de l’administration Trump de ne pas être gênée dans son bras de fer avec Pékin, qui a déjà conduit Washington à relever sensiblement les droits de douane sur une bonne partie des produits importés de Chine. Le communiqué final ne dit pas non plus noir sur blanc que l’aggravation du conflit commercial sino-américano nuit à la croissance mondiale.
Les ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G20 ont joué avec les mots tout au long de cette rencontre informelle, ménageant Pékin et Washington.
Les argentiers se sont juste contentés de constater que «les tensions commerciales et géopolitiques s’étaient intensifiées, faisant peser des risques sur le redressement de la croissance mondiale, évitant toutefois d’appeler à une résolution du conflit en cours entre les Etats-Unis et la Chine sur le commerce».
Parlant de la croissance mondiale, le G20 relève dans son communiqué qu’elle semble se stabiliser, et devrait reprendre modérément cette année et en 2020.