Au moins 43 personnes ont été tuées dans plusieurs attaques commises ce week-end par des bandits contre des villages de l’Etat de Sokoto, dans le nord du Nigeria.
Une première vague d’attaques, ayant fait 25 morts, a été perpétrée contre quatre villages à une cinquantaine de kilomètres de Sokoto, capitale de l’Etat du même nom, dans la nuit de samedi à dimanche. Une autre vague d’attaques, plus au nord dans le même Etat, a fait 18 morts.
Dans la première attaque, des hommes armés sont arrivés dans des villages du district de Rabah, ouvrant le feu sur les habitants avant de voler des têtes de bétail.
Un autre groupe de bandits a mené un raid contre le village de Satiru, à la frontière entre le Nigeria et le Niger, faisant 18 morts.
Le président Muhammadu Buhari a condamné ces attaques lundi matin, se disant « choqué et attristé par la mort massive de gens dans les attaques de banditisme qui ont eu lieu samedi dans l’Etat de Sokoto».
Les Etats de Zamfara, Sokoto, Katsina et Kaduna, au nord d’Abuja, la capitale fédérale, sont le théâtre d’attaques similaires depuis quelques mois.
Ces gangs criminels, qui ne se revendiquent d’aucune idéologie, mènent régulièrement des raids dans les villages, volant du bétail, brûlant des maisons, pillant de la nourriture et procédant à des enlèvements contre des rançons.
Fin Mai, une vingtaine de personnes au moins ont été tuées dans l’attaque de «bandits » armés contre un village de fermiers, dans l’Etat de Katsina, dans le nord-ouest du pays, cible de gangs criminels ces derniers mois, a indiqué la police.
Les communautés rurales ont formé des milices d’autodéfense pour pallier le manque de policiers ou de militaires dans ces zones difficiles d’accès. Mais ces forces d’autodéfense sont elles-mêmes accusées d’exécutions extrajudiciaires de bandits présumés, ce qui exacerbe les violences.
Dans un communiqué diffusé lundi, Human Rights Watch a indiqué qu’«au moins 262 personnes avaient été tuées par des bandits» depuis le début de l’année, rien que dans l’Etat du Zamfara.