La ville de Ghat dans le sud-ouest de la Libye fait face depuis le début du mois de juin, à des pluies diluviennes qui frappent la région, où les autorités locales ont lancé un cri de détresse pour faire face à l’ampleur des dégâts occasionnés par les inondations.
«Après les inondations et les fortes pluies qui ont balayé la région, il y a quatre ou cinq jours, près de deux tiers de la ville de Ghat ont sombré… La statistique n’est pas encore complète, mais le nombre approximatif de personnes sinistrées, dépassait les 30.000 selon les statistiques initiales», a expliqué Taher al-Kabash, chef du comité de crise de la ville de Ghat.
Plusieurs maisons ont été détruites par les fortes pluies qui s’abattent dans la région de Ghat depuis le 4 juin, laissant les habitants dans la détresse totale.
Ces intempéries d’une rare violence ont déjà poussé plus d’un millier de personnes à fuir leurs habitations alors que des dizaines d’autres milliers en subissent les conséquences.
Selon les statistiques initiales, 30.000 personnes ont été touchées par la catastrophe, à tous les niveaux, mais les dégâts varient d’une région à l’autre.
«Le Conseil municipal a constitué un comité de crise sur cette base et a agi en conséquence, immédiatement après la catastrophe. Nous faisons appel à toutes les instances gouvernementales et locales et aux organisations internationales et locales», lance Taher al-Kabash.
Les intempéries ont fait, selon un bilan officiel, deux morts alors que 24 personnes sont portées disparues. Plus de 1.500 déplacées ont été répartis dans des abris à travers le pays, renseigne le comité de crise.
La Libye est plongée dans le chaos à cause des luttes de pouvoir et des milices armées qui font la loi depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 évincé suite à une révolte populaire soutenue par une intervention militaire occidentale.
Depuis le lancement le 4 avril de l’offensive des partisans du maréchal Khalifa Haftar contre Tripoli, les combats ont fait au moins 510 morts et près de 2.500 blessés, et ont poussé à la fuite plus de 80.000 personnes, selon des agences de l’ONU.