La deuxième personnalité du Conseil militaire de transition (CMT) au Soudan, le général Mohammed Hamdan Daglo a menacé, dimanche, d’appliquer la peine de mort aux auteurs de la violente dispersion d’un sit-in de la contestation, intervenue début juin à Khartoum.
Dans une allocution retransmise à la télévision publique, ce général a déclaré que «nous travaillons dur pour envoyer à la pendaison ceux qui ont fait ça», notamment «toute personne qui a commis une erreur ou un abus (…) ». «En ce qui concerne la dispersion du sit-in, on ne va pas vous décevoir, ni décevoir les familles des martyrs», a-t-il promis.
Ce sit-in qui avait réuni des milliers de manifestants, devant le QG de l’armée à Khartoum, réclamait le transfert aux civils, du pouvoir militaire, installé après le renversement le 11 avril du président Omar el-Béchir.
Sa dispersion violente avait fait quelque 120 morts, d’après le comité de médecins proches de la contestation, 61 selon les autorités. Elle avait provoqué de vives réactions au Soudan et à travers le monde.
Le CMT a reconnu, jeudi, pour la première fois, avoir ordonné la dispersion de la manifestation. Il a néanmoins regretté des «erreurs qui se sont produites», expliquant que le but de l’opération était en principe de chasser des éléments «criminels» dans un secteur appelé Colombia, proche du sit-in. L’armée a toutefois refusé toute enquête internationale sur cette répression.