L’économie tunisienne se porte mieux mais n’est pas encore sortie de l’auberge, a révélé dernièrement le premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), David Lipton, estimant que la croissance de la Tunisie reste modeste et que des vulnérabilités macroéconomiques considérables persistent».
«Les efforts des autorités commencent à porter leurs fruits», a néanmoins assuré David Lipton à l’issue des délibérations du Conseil d’administration du FMI, qui a achevé la cinquième revue de l’accord en faveur de la Tunisie, au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC).
M. Lipton a recommandé à la Tunisie, que des mesures à court terme doivent continuer de privilégier des réformes qui réduisent les déficits budgétaire et extérieurs afin de maîtriser la dette et l’inflation, tout en renforcent le dispositif de protection sociale pour les ménages à faible revenu.
Toujours en termes de recommandation, il a été souligné que «la politique monétaire doit mettre l’accent sur le maintien de la stabilité des prix», et que «de nouveaux relèvements du taux directeur se justifieraient si les projections d’inflation pour décembre 2019 dépassaient l’objectif fixé».
«Les réformes structurelles doivent viser l’amélioration du climat des affaires et de l’accès au crédit afin de stimuler la contribution du secteur privé à la croissance», propose le Fonds, estimant que «la nomination des membres de l’Instance nationale de lutte contre la corruption aiderait à répondre aux préoccupations quant à la corruption».
Par ailleurs, il est à noter que le conseil d’administration du FMI a approuvé la demande de dérogation des autorités tunisiennes concernant le non-respect des critères de réalisation relatifs aux réserves internationales nettes et aux avoirs intérieurs nets à fin mars 2019. Ces dérogations ont été accordées sur la base des mesures correctives prises par les autorités de la Tunisie, précise l’institution monétaire.
Une autre demande approuvée par le FMI est le rééchelonnement des achats au titre de l’accord, y compris la réduction de l’accès total à environ 358,1% de la quote-part de la Tunisie.