Dans la suite de l’approbation par le Parlement éthiopien d’un projet de loi garantissant l’ouverture du capital de l’opérateur historique des télécommunications Ethio Telecom aux investisseurs locaux et internationaux, le gouvernement va procéder à la scission de cette compagnie publique en deux nouvelles entités avant sa privatisation, comme prévu par le texte approuvé.
La première entité sera dédiée aux activités liées aux infrastructures télécoms, tandis que la seconde se chargera des services de télécommunications.
L’ouverture du secteur des télécoms aux groupes internationaux s’inscrit dans le cadre d’une série de réformes mises en œuvre par le Premier ministre Abiy Ahmed, depuis sa prise de fonction il y a deux ans, pour booster le développement du pays.
Jusque-là, ce secteur était une propriété exclusive de l’Etat. Dès le mois de septembre prochain, le gouvernement lancera la procédure d’appel d’offres à l’attention des investisseurs étrangers pour l’obtention de licences télécoms. L’attribution de licences devrait avoir lieu à la fin de cette année. L’Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé du continent africain, est un énorme marché de 108 millions d’habitants.
Selon certaines sources, plusieurs géants des télécoms, notamment MTN, Vodafone et Orange ont déjà manifesté leurs intentions de se lancer dans la course.
Le projet de loi, mettant fin au monopole de l’Etat sur les télécoms, prévoit également la création d’une autorité indépendante de régulation des télécoms, responsable devant le Premier ministre, en charge de la promotion et de l’encadrement de la concurrence dans le secteur.