La ministre tunisienne de la Santé par intérim, Sonia Ben Cheikh, a déclaré, lundi, que « la Tunisie atteindra 70% de son autosuffisance en médicaments produits localement au cours de l’année prochaine », soit 2020.
Elle a expliqué que « cet objectif sera atteint à travers le renforcement des capacités stratégiques des fabricants de médicaments tunisiens de manière à réduire le coût et l’importation pour préserver les réserves en devise ».
La ministre a livré ces informations lors de l’inauguration, dans la région de Ben Arous (banlieue sud de Tunis la capitale), d’une nouvelle unité de production spécialisée dans la fabrication de médicaments injectables lyophilisés et ophtalmiques stériles, relevant de la société arabe des industries pharmaceutiques (SAIPH).
Selon ce responsable ministériel, son département s’active pour la consolidation de l’industrie locale, en collaboration avec toutes les parties intervenantes, en vue de contribuer à l’amélioration du taux de couverture en médicaments et à la promotion des investissements qui favoriserait la création de nouvelles unités pharmaceutiques spécialisées dans la fabrication de traitements pour les maladies graves telles que le Cancer, le SIDA et l’Hépatite.
Dans ce cadre, Sonia Ben Cheikh a mis l’accent sur les efforts fournis par l’Etat en vue d’encourager ces investissements, notamment par la facilitation des procédures, la réduction des délais d’octroi des autorisations de mise sur le marché (AMM), la révision des critères de priorisation dans l’enregistrement des médicaments par le laboratoire national de contrôle des médicaments, ainsi que par l’adaptation de la législation aux exigences du nouveau code des investissements.
La SAIPH est spécialisée dans la fabrication de plusieurs types de médicaments, conformément aux normes internationales de qualité. Sa nouvelle unité fabriquera, pour la 1ère fois en Tunisie et en Afrique, des produits pour inhalation et des capsules molles.
Selon le directeur général de la SAIPH, Ramzi Sandi, la nouvelle structure constitue la 2e phase d’un projet d’extension des laboratoires SAIPH dont le coût total est estimé à 50 millions de dinars. Un projet qui permettra de générer quelques 150 nouveaux emplois.