Le président congolais Félix Tshisekedi et le patron de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, ont annoncé mardi la création des zones spéciales d’agro-industrialisation impliquant des investisseurs privés pour le développement des milieux ruraux en RDC.
« L’agriculture est un secteur qui va régler plusieurs problèmes. Nous allons travailler pour booster le secteur en créant des zones spéciales agricoles dont le but est de favoriser l’agro-industrie pour atteindre l’autosuffisance alimentaire en très peu de temps », a déclaré le président Tshisekedi.
Le projet vise à disséminer les zones spéciales d’agro-industrialisation près des lieux de production agricole. Ces zones seront dotées d’infrastructures énergétiques, de transport et de communications pouvant favoriser la transformation locale des produits agricoles, a expliqué Akinwumi Adesina, président de la BAD.
« Les pays qui font l’exportation des matières premières sont toujours pauvres, par contre ceux qui développent les chaînes de valeurs par la transformation de leur production deviennent riches », a expliqué M. Adesina.
M. Adesina a invités les investisseurs privés à s’impliquer dans ce projet soutenu par la BAD et qui a comme objectif prioritaire de financer la création locale de la valeur ajoutée en développant les chaînes de production desdites valeurs.
« L’agro-business représentera 1.000 milliards de dollars d’ici à 2030. Si vous ne vous engagez pas dans l’agro-industrie, les autres viendront tout prendre », a-t-il averti.
« Je ne compte pas toujours sur nos minerais (…), même si je ne peux pas cracher sur ce secteur. Les mines nous ont créé beaucoup de problèmes. Il faut diversifier notre économie », a ajouté M. Tshisekedi.
Selon une étude de la Banque mondiale (BM), la RDC est catalogué dans la catégorie « bas revenu » avec d’autres économies de la région comme le Mali, le Niger, l’Érythrée et Madagascar.
Même si le pays a enregistré des taux de croissance assez élevés jusqu’en 2015, suite au boom minier notamment, l’impact sur l’économie et le social était quasiment nul.