Le monde comptait fin 2018 70,8 millions de déplacés à cause des guerres ou persécutions, un record ne reflétant pas l’ampleur de l’exode des Vénézuéliens car seule une minorité demande l’asile, a annoncé mercredi, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
Le rapport annuel du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) relève que le nombre total des « déracinés » dans le monde — comptabilisant les réfugiés (25,9 millions, les déplacés internes (41,3 millions) et les demandeurs d’asile (3,5 millions) — a progressé de 2,3 millions par rapport à 2017.
Il souligne que 2018 a été marquée par la forte progression des déplacements internes en Ethiopie, suite à des violences intercommunautaires, et par une hausse des demandes d’asile présentées par ceux qui fuient la grave crise politique et économique au Venezuela.
Le conflit syrien a continué de produire un grand nombre de réfugiés et déplacés. Les violences au Nigeria ont également été une source importante de déplacements.
Le pape François a dénoncé fin mai « les méchancetés et les laideurs de notre temps » qui entraînent un rejet des migrants, dans un message à l’occasion de la Journée mondiale des migrants et des réfugiés.
« Les méchancetés et les laideurs de notre temps accroissent notre crainte des +autres+, les inconnus, les marginalisés, les étrangers. Cela se constate particulièrement aujourd’hui, face à l’arrivée de migrants et de réfugiés qui frappent à notre porte à la recherche de protection, de sécurité et d’un avenir meilleur », a-t-il souligné dans ce message.
Le texte de ce message a été rendu public au lendemain des élections européennes, marquées par une poussée de l’extrême droite, qui veut fermer les portes de l’Europe aux migrants.
En 2017, Rome avait conclu un accord, validé par l’Union européenne, avec les autorités libyennes pour former et équiper les garde-côtes libyens.
La prochaine Journée mondiale des migrants et des réfugiés sera célébrée le 29 septembre.