Le géant pharmaceutique Sanofi a présenté mercredi un plan de départs volontaires visant, à terme, la suppression de 466 postes dans la recherche-développement en France et en Allemagne. Cette démarche s’inscrit dans les efforts d’innovation du groupe vers ses aires thérapeutiques les plus stratégiques.
A en croire le vice-président chargé des opérations R&D monde de Sanofi, Marc Bonnefoi, environ 300 de ces départs volontaires sont prévus en France. A l’heure actuelle, cette firme dispose de près de 4 000 collaborateurs en recherche et développement sur le sol français et 1 500 en Allemagne, sur 15 000 à l’échelle mondiale dans ce genre d’activités.
« Nous voulons prioriser nos activités de recherche-développement sur des médicaments et vaccins qui feront une vraie différence pour les patients » et pour les performances de Sanofi, a expliqué M. Bonnefoi. En clair, Sanofi veut travailler sur des produits appelés à être les premiers entrants dans leur catégorie (« first in class ») ou les meilleures de leur classe thérapeutique (« best in class »).
Depuis deux ans, Sanofi focalise sa recherche sur l’oncologie, qui constitue un gigantesque marché pouvant lui permettre de rattraper la concurrence, ainsi que l’immunologie, les maladies rares et les vaccins.
Par contre, Sanofi compte arrêter sa recherche en cardiologie, car « la majorité des maladies cardiovasculaires ont désormais des traitements qui marchent très bien, et donc la barrière à l’innovation est très élevée », a jugé le même responsable. Toutefois, le groupe poursuivra ses programmes existants et son activité commerciale dans ce domaine.