Originaires de toute l’Europe, des milliers d’activistes climatiques vont essayer, ce vendredi, d’occuper une mine de charbon située dans l’ouest de l’Allemagne.
Depuis mercredi dernier, près de 5 000 militants anti-charbon ont installé un gigantesque « camp climatique » dans la Ruhr, à une trentaine de kilomètres du site d’extraction de Garzweiler. Ils s’y sont notamment entraînés aux techniques anti-arrestation.
Ce camp autosuffisant, vegan, équipé d’un centre hospitalier, d’un cinéma en plein air, d’une boulangerie et même d’une crêche a été établi par l’organisation Ende Gelände dans le but de former sur le tas les nombreux nouveaux activistes aux rudiments de la « désobéissance civile », illégale mais non violente en principe.
Dès ce matin, il était prévu que ces militants forcent à pied les multiples barrages de police pour prendre d’assaut, en combinaison blanche et protégés de masques, les immenses travées de cette mine de lignite. Ce charbon brun peu coûteux et très polluant est exploité par le groupe RWE.
Depuis 2015, Ende Gelände occupe cette mine une fois par an. Cette année, il y a plus de participants et cette organisation est soutenue par le jeune mouvement Fridays for Future.
Après le blocage de Garzweiler programmé pour ce matin, il est prévu que 20 000 collégiens, lycéens et étudiants prennent part à une « manifestation européenne » à partir de 10H00 GMT à Aix-La-Chapelle, localité située à quelques dizaines de kilomètres, suivie le samedi d’un « soutien » direct aux occupants de la mine.
L’abandon du nucléaire a prolongé la dépendance de l’Allemagne au charbon, qui représente encore environ 40 % de sa production en électricité. Cette source d’énergie a pour avantages d’être meilleur marché et plus facile à acheminer que l’éolien ou le solaire.