Onze militaires tchadiens ont péri, samedi dans l’ouest du pays, dans une embuscade tendue par le groupe terroriste nigérian Boko Haram.
« L’armée tchadienne a perdu onze hommes (…) et six militaires ont été blessés, a indiqué une autorité régionale, dans un communiqué publié dimanche soir.
L’incident a eu lieu au lendemain d’une attaque perpétrée par la secte islamiste dans une localité située dans la province du Lac Tchad (ouest du Tchad), au cours de laquelle les assaillants ont dérobé des milliers de têtes de bœufs.
« Deux groupes de militaires sont parvenus à récupérer les bœufs, mais en voulant poursuivre les assaillants », l’un des groupes est « tombé dans une embuscade », selon le communiqué, ajoutant que « des éléments de Boko Haram » se sont « dissimulés dans des hautes herbes » et ont attaqué ces militaires.
Parmi les militaires tués, figure trois officiers, dont un colonel de la gendarmerie et un autre de la garde nomade, selon plusieurs sources sécuritaires.
Un autre groupe de soldats a affronté les éléments de Boko Haram autour de Tchoukoutalia, et a parvenu à tuer 26 djihadistes.
Depuis juin 2018, le Tchad a été victime d’au moins neuf attaques de la part de Boko Haram. Fin mars, 23 soldats tchadiens avaient été tués dans l’attaque d’une base avancée sur la rive nord-est du lac.
Les offensives des islamistes de Boko Haram continuent toujours dans la région du Lac Tchad, avec des bilans parfois lourds. Vendredi, la Force multinationale mixte (FMM) de lutte contre Boko Haram, qui comprend des soldats du Nigeria, du Niger, du Tchad et du Cameroun, a annoncé avoir tué 42 combattants djihadistes dans la région du Lac Tchad, précisément autour de Doron Naira, une île nigériane.
L’insurrection lancée par Boko Haram au Nigeria, il y a dix ans, a fait plus de 30.000 morts déjà et 2 millions de déplacés.