Le ministre burkinabè de la Défense a rapporté dans un communiqué deux attaques terroristes menées dans la soirée de samedi dernier contre deux villages du nord du pays. Elles ont fait au total au moins quinze victimes.
Les villages attaqués, Sagho et Toékodogo, se situent dans la commune de Barsalogho. Dans le détail, 13 personnes ont été tuées à Sagho et 2 à Toékodogo. Des dégâts matériels ont également été enregistrés. Les assaillants, des hommes armés non identifiés, ont été mis en fuite par les unités des forces de défense et de sécurité qui avaient été alertées.
Le nord du Burkina Faso est en proie à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées par les autorités à des groupes djihadistes. Il y a une semaine, le 18 juin dernier, 17 personnes ont été tuées au cours d’une attaque à Béléhédé, située dans la province du Soum, dans le nord du pays. Et une semaine auparavant, ce sont 19 personnes qui ont été tuées dans une attaque dans la commune d’Arbinda, toujours dans le nord du Burkina Faso.
En quatre ans, les régulières attaques djihadistes au Burkina Faso, et particulièrement dans la région frontalière du Mali et du Niger, ont fait plus de 460 morts. Les djihadistes qui sévissent dans la région attisent les tensions intercommunautaires qui dégénèrent souvent en violences. Plus d’un millier de déplacés ont trouvé refuge à Ouagadougou après avoir fui ces violences intercommunautaires.
Les autorités multiplient les réponses à cette situation. L’armée burkinabè mène depuis mi-mai l’opération Doofu (« déraciner », en fulfildé) dans les régions du nord et du centre-nord du Sahel, opération qui succède à une autre, Otapuanu, menée courant mars dans les régions de l’est et du centre est, également touchées par les attaques.