Les combattants du groupe islamiste Boko Haram ont perpétré jeudi, deux nouvelles attaques dans localités de Bajoga et Ashaka au nord-est du Nigeria, où ils ont saccagé plusieurs édifices publics, dont la cimenterie française Lafarge d’Ashaka.
Ces nouvelles attaques font suite au double attentat meurtrier commis lundi dernier, dans les capitales régionales de Maiduguri et Damaturu, deux grandes villes du Nord-est du Nigeria qui constituent le berceau de l’insurrection islamiste.
En effet, des témoins rapportent que des dizaines d’hommes armés criant «Dieu est grand» sont entrés jeudi matin à Bajoga, dans l’Etat du Gombe, où ils ont dévalisé deux banques, saccagé les sièges de partis politiques et incendié des locaux administratifs.
Repoussés de cette localité par l’armée nigériane, les assaillants se sont alors repliés dans la localité d’Ashaka, où ils ont également attaqué la cimenterie Lafarge, après avoir fait sauter au cours de leur retrait, un pont reliant les deux localités.
L’usine Lafarge d’Ashaka, qui date de 1974, est la plus grande cimenterie du nord du Nigeria. Elle emploie environ 500 personnes, parmi lesquels des expatriés.
Cette attaque n’a pas fait de victimes, car le personnel de l’usine a pu être évacué à temps, peu avant l’arrivée des insurgés islamistes. « Quand nous avons entendu que (les islamistes) étaient à Bajoga, nous avons évacué l’usine », a déclaré un employé de la cimenterie. « Ils ont pris plusieurs véhicules 4×4, ils se sont aussi rendus dans la clinique de l’usine où ils ont volé une ambulance et des médicaments », a-t-il ajouté, précisant que « personne n’a été blessé ».
Ces informations ont été confirmées par le siège central de Lafarge à Paris.
Par ailleurs, le mois dernier, les islamistes avaient volé dans cette même usine un lot de voitures et une importante quantité de dynamites, habituellement utilisées dans les carrières.
La situation était de retour à la normale en fin de journée dans les deux localités.