Une importante attaque, menée à l’aide de «deux véhicules kamikazes» a visé, lundi, un camp de l’armée nigérienne dans la zone d’Inates à l’ouest du Niger, près de la frontière du Mali, a annoncé une source militaire nigérienne.
Les deux véhicules kamikazes auraient explosé à l’intérieur du camp, suivi de tirs nourris d’hommes armés circulant sur des motos. Les échanges de tirs auraient fait d’énormes dégâts des deux côtés. Mais aucun bilan officiel n’a encore été communiqué.
Dans cette même zone d’Inates, 18 assaillants de l’Etat islamique ont été tués en juin dernier par les forces armées nigériennes, françaises et américaines, dans le cadre d’une opération conjointe qui s’est déroulée au niveau de la région frontalière de Tongo Tongo.
Cette nouvelle attaque intervient dans un contexte où le pays s’apprête à accueillir, du 4 au 8 juillet, un sommet de l’Union africaine devant réunir une cinquantaine de chefs d’Etat. Des dispositions ont été prises pour renforcer la sécurité à Niamey, la capitale du pays qui abritera l’évènement.
Le Niger fait face à des attaques récurrentes des groupes djihadistes, au même titre que ses voisins sahéliens, notamment le Mali et le Burkina Faso.
«Que notre pays soit encore debout alors que de telles menaces nous entourent, cela tient du miracle», avait déclaré début juin, le ministre de la Défense, Kalla Moutari, qui a qualifié cette situation d’«épouvantable». Sur les 5.800 kilomètres de frontière que compte le Niger, seuls les 200 km, qui le séparent du Bénin, jouiraient encore d’un calme relatif.