Les personnes sans-abris dans la municipalité de Cape Town, en Afrique du Sud, seront sévèrement soumises à la loi qui permet à la police d’infliger des amendes à des citoyens qui s’adonneraient à des actions gênantes pour la population.
Le texte prévoit par exemple une amende allant jusqu’à 1 500 rands (environ 106 dollars) à quiconque allume un feu en public ou un montant de 300 rands à payer pour toute entrave à la circulation piétonnière comme la construction d’un abri de nuit.
Les autorités de Cape Town brandissent ce texte, qui date de quelques années déjà, comme une réponse aux plaintes des résidents qui ne font que s’accroitre ces dernières semaines.
Mais certains observateurs locaux ont qualifié ces amendes d’« inhumaines ». Des ONG reconnaissent le nombre croissant de personnes qui habitent sous des tentes en plastique et en carton dans le centre-ville et les banlieues, provoquant la colère des habitants aisés. Pour elles, il s’agit d’un échec dans la gestion par les autorités qui sont censées garantir un logement à ces personnes démunies.
Ces dernières qui vivent déjà dans des conditions difficiles, sont aussi parfois victimes de violences. Des cas d’assassinats, de viols, pour les femmes en particulier, sont régulièrement évoqués par la presse locale. Certains sans-abris sont également exploités par les gangs, d’après les ONG.
Avec l’arrivée de l’hiver, des appels incessants sont lancés à l’attention des autorités en vue de prévoir des refuges pour les sans-abris. Les pluies torrentielles et les glissements de terrain qui ont frappé l’est de l’Afrique du Sud, fin avril passé, ont fait de nombreuses victimes parmi les personnes sans domicile fixe.