La 2ème Conférence des plénipotentiaires de la Convention d’Abidjan (Côte d’Ivoire), a adopté ce mardi 2 juillet, quatre protocoles additionnels qui portent chacun, sur une thématique propre aux milieux marins et côtiers en Afrique.
Le premier de ces textes, appelé protocole de Pointe-Noire, porte notamment sur la gestion intégrée de la zone côtière de l’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Sud, qui concentre 42% des PIB et 1/3 de la population des pays concernés.
Le deuxième protocole dit de Grand-Bassam vise à réguler les sources de pollution d’origine terrestre ou aérienne, un aspect important vu le déversement des déchets solides et liquides en mer et souvent sans traitements.
Le troisième protocole dit de Malabo a trait aux risques liés à la pollution causée par les activités d’exploitation pétrolières et gazières. Ce texte ambitionne la mise en place par les États de standards minimums vis-à-vis des partenaires privés.
Enfin le dernier protocole adopté, dans la capitale économique ivoirienne, dénommé protocole de Calabar est relatif à la protection de la mangrove de Calabar, site du Delta du Niger abritant la 3ème concentration de mangrove dans le monde, la 1ère en Afrique.
Ces protocoles additionnels ont été adoptés en présence de plus de 200 délégués et partenaires de la convention. Ils seront traduits en plan d’action puis en feuille de route avant une transposition dans les lois nationales. Leur implémentation dotera la convention d’Abidjan des instruments nécessaires à son bon fonctionnement, estime-t-on.
« L’objectif de ces protocoles est donc de fournir aux Etats membres des instruments régionaux de coopération visant l’amélioration de la gestion des zones côtières et du milieu marin », a indiqué le secrétaire exécutif de la Convention d’Abidjan, Abou Bamba, soulignant que de nombreux facteurs naturels et humains comme la pollution, le changement climatique ou encore la croissance démographique, menacent un nombre important de ces écosystèmes fragiles.
La Convention d’Abidjan est un instrument relatif à la coopération en matière de protection, de gestion et de la mise en valeur des milieux marins et des zones côtières de la côte de l’Atlantique. Elle relie 22 pays bientôt rejoints par le Maroc, pays observateur en cours d’adhésion.