Les pourparlers sur la crise au Soudan devraient reprendre ce mercredi, entre les leaders de la contestation populaire et le Conseil militaire de la transition (CMT), sous la houlette des médiateurs de l’Ethiopie et de l’Union africaine (UA).
Les deux parties ont été conviées à la table des négociations par les médiateurs africains, afin de mettre fin à l’impasse dans laquelle se trouve le pays et établir les grandes lignes de la transition, trois environ après la chute du chef de l’Etat Omar El Béchir en avril dernier.
L’annonce de ces nouvelles discussions intervient après des manifestations de masse qui ont vu des dizaines de milliers de personnes déferler dimanche dans les rues de la capitale et ailleurs au Soudan, pour appeler les généraux à céder le pouvoir aux civils.
Depuis la destitution en avril du président Omar el-Béchir, le Conseil militaire de transition est engagé dans un bras de fer avec le principal mouvement de contestation, l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC).
Les négociations avaient été suspendues le 20 mai, et la tension était montée d’un cran avec la dispersion meurtrière le 3 juin d’un sit-in de manifestants, installé devant le QG de l’armée à Khartoum, un drame qui a fait des dizaines de morts et provoqué un tollé international.
Lundi, le principal mouvement de la contestation a appelé à la désobéissance civile le 14 juillet dans tout le pays, pour faire pression sur les généraux au pouvoir.