Le Nigeria a finalement annoncé son intention de signer l’accord de libre-échange continental (Zlec), et ce à l’occasion du sommet de l’Union Africaine (UA) qui se tiendra à Niamey du 4 au 8 juillet.
« Le Nigeria entrera dans la Zone de libre-échange continentale (Zlec) au prochain sommet extraordinaire de l’Union africaine à Niamey, au Niger », « après de multiples consultations de spécialistes locaux », a écrit la présidence du Nigeria dans la nuit du mardi 2 juillet sur son compte Twitter.
Elle a aussi précisé qu’elle mènera des négociations en vue de « garantir des garde-fous contre la contrebande, le dumping social et autres menaces économiques ».
Une annonce bien accueillie au sein de l’UA. Son commissaire pour le commerce et l’industrie, Albert Muchanga, a indiqué, également sur Twitter, que « c’est un développement positif et important ».
Cette première économie d’Afrique, avec ses 190 millions d’habitants, refusait catégoriquement, depuis des années, de faire partie de la zone de libre-échange africaine, provoquant parfois des critiques de la part d’autres pays du continent.
Le président Buhari, reconnu pour sa politique économique très protectionniste, estime finalement que la signature de l’accord donnerait à l’industrie manufacturière de son pays l’occasion de s’élargir sur le continent africain.
En Afrique de l’Ouest, il ne reste plus que le Bénin pour signer la Zlec. Certains observateurs estiment que ce pays emboitera assurément le pas du géant nigérian dont il dépend largement.
« Plus que deux » pays, notamment le Bénin et l’Erythrée, et « le marché pour toute l’Afrique va pouvoir commencer à prendre forme », a aussi noté Muchanga sur Twitter.
Si les avantages de la Zlec sont largement vantés par ses adeptes, certains syndicats dans le continent craignent que les importations massives ne tue les industries locales.