Le ministre centrafricain délégué au Désarmement, Noël Bienvenu Selesson, a annoncé, vendredi, que 167 combattants d’un groupe armé ont déposé leurs armes dans le cadre de l’opération Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR).
Il s’agit du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC), mouvement armé dirigé par Abdoulaye Miskine, devenu ministre en charge de la modernisation de l’Administration et de l’Innovation du service public, dans le nouveau gouvernement issu du l’accord de paix signé en février dernier entre le gouvernement et 14 groupes armés.
Le dépôt des armes a eu lieu dans le village de Beloko (ouest du pays), près de la frontière avec le Cameroun.
Satisfait, le ministre a invité les autres groupes à suivre l’exemple du FDPC. « Le gouvernement lance un appel aux autres groupes armés qui hésitent à leur emboîter le pas ». Les autorités espèrent déclarer « la fin du désarmement » d’ici décembre, pourvu que « les groupes armés jouent le jeu », selon Selesson. En effet, plusieurs mouvements signataires de l’accord de paix traînent encore le pas.
Le projet DDR avait été lancé officiellement en décembre 2018 par le président Faustin-Archange Touadéra. Financé à hauteur de 30 millions de dollars par la Banque mondiale, il prévoit de démobiliser 9.000 combattants à travers le pays.
Une partie des soldats démobilisés devrait bénéficier du programme de réinsertion. D’autres seront recrutés dans le cadre des Unités spéciales mixtes de sécurité, prévues par l’accord de paix.
La Centrafrique traverse une situation de crise depuis 2013. L’essentiel du territoire national est contrôlé par des groupes armés qui s’affrontent particulièrement dans les zones riches en ressources naturelles.
Selon certaines sources, Abdoulaye Miskine aurait publié un communiqué, vendredi dans la soirée, pour démentir le désarmement de ses hommes. A suivre.