Les pays de l’Union africaine (UA) ont lancé dimanche 7 juillet, lors d’un sommet extraordinaire à Niamey, au Niger, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlec) qui sera actif d’ici à 2020.
« Les pères fondateurs doivent en être fiers. Un vieux rêve se réalise » a déclaré le président de la commission de l’UA, le tchadien Moussa Faki Mahamat, dans son intervention au sommet qui a réuni 32 chefs d’Etat et une centaine de ministres parmi les quelques 4 500 délégués et invités. Il a aussi affirmé que la Zlec constituera « le plus grand espace commercial au monde ».
« Nous avons le droit de nous féliciter de cette grande réalisation », a lancé, pour sa part, l’actuel président de l’UA, le chef d’Etat égyptien Abdel Fattah al-Sissi, rappelant que « les efforts restent importants pour la mettre en œuvre et permettre l’augmentation des échanges africains, le développement de nos industries ».
Pour le président nigérien Mahamadou Issoufou, l’hôte de la rencontre, « l’entrée en vigueur de la Zlec est l’événement le plus important dans la vie de notre continent depuis la création de l’OUA (Organisation de l’unité africaine) en 1963 et sa transformation en Union africaine ».
Actuellement, 54 des 55 pays africains vont constituer ce nouveau marché qui aura son siège à Accra, au Ghana. Le Nigeria et le Bénin ont signé l’accord dimanche en ouverture du sommet, sous les applaudissements des participants. L’Erythrée, le seul pays qui reste à faire le pas, promet de rejoindre prochainement la Zlec. Toutefois, 27 pays seulement ont déjà ratifié l’accord, selon les précisions de Moussa Faki.
L’UA prévoit que la Zlec soit active à partir du 1er juillet 2020. Elle estime que sa mise en œuvre permettra d’augmenter de près de 60 % d’ici à 2022 le commerce intra-africain.