Plusieurs instruments opérationnels de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) ont été officiellement lancés, ce dimanche à Niamey, au Niger, au terme du 12ème Sommet extraordinaire de l’Union africaine.En vertu de l’accord l’instituant, les pays signataires de la ZLECA s’engagent particulièrement à supprimer les droits sur 90 % des biens et à éliminer les nombreux obstacles au niveau de 84.000 kilomètres de frontières africaines.
Ils sont au total 5 instruments à être lancés lors de ce sommet. Ils portent sur les « règles d’origine », le « portail en ligne pour les offres tarifaires », la « notification, le suivi et l’élimination de barrières non tarifaires », le « système panafricain de paiement et de règlement numérique » et, enfin, « l’Observatoire du commerce africain ».
« Les pays africains ont, désormais, une perception plus claire de la manière d’aller de l’avant dans la concrétisation, de bout en bout, de la ZLECA », a indiqué le président en exercice de l’UA, le chef de l’Etat égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi.
« Nous avons lancé cinq instruments pour lancer la ZLECA et renforcer l’intégration financière et les échanges commerciaux », a-t-il ajouté, soulignant la nécessité de maintenir le rythme pour que cette zone de libre-échange puisse être un tournant décisif dans l’histoire du continent.
Selon les documents adoptés dans la capitale nigérienne, le processus de la ZLECA comporte deux phases. La première, qui porte sur les négociations relatives au commerce des marchandises, et au commerce des biens et services, doit mettre l’accent sur les règles et les procédures de règlement des différends.La deuxième phase des négociations concerne les investissements, la politique de la concurrence et la protection de la propriété intellectuelle.
A cette occasion, une plaque commémorative du lancement de la ZLECA a été dévoilée. Ce sommet a également été marqué par la signature de l’accord instituant la ZLECA par le Nigeria et le Bénin. De leur côté, le Gabon et la Guinée équatoriale se sont joints aux pays ayant déposé leurs instruments de ratification.
A la date du 07 juillet 2019, le seul pays à ne pas adhérer à la zone de libre-échange continentale reste l’Erythrée.