Le ministère américain de la Défense a annoncé lundi dans un communiqué, l’approbation par le département d’Etat américain, d’une importante vente d’armements à Taïwan pour un montant total de 2,2 milliards de dollars.
Le Congrès a reçu une notification de cette vente, qui comprend notamment 108 chars de combat M1A2 Abrams et 250 lance-missiles sol-air à courte portée Stinger.
Le Congrès dispose de 30 jours pour y faire objection, une hypothèse qui semble peu probable. Selon le communiqué de la DSCA (Defense security cooperation agency), qui fait partie du ministère américain de la défense, cette vente servira à «moderniser» l’équipement de l’armée taïwanaise et «n’affectera pas l’équilibre de base des forces militaires dans la région».
Dans un contexte de guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, qui dure depuis des mois, cette annonce des Etats-Unis est de nature a provoquer la colère de la Pékin, qui considère Taïwan comme faisant partie du territoire de la République populaire de Chine.
Les autorités chinoises avaient déjà exprimé leurs «sérieuses préoccupations» quand Taïwan avait confirmé début juin son intention de passer cette commande d’armes auprès des Etats-Unis.
Taïwan est dirigé par un régime rival à Pékin qui s’y était réfugié après la prise du pouvoir par les communistes sur le continent en 1949, à l’issue de la guerre civile chinoise. Si les Etats-Unis ont rompu en 1979 leurs relations diplomatiques avec Taipei afin de reconnaître Pékin comme le seul représentant de la Chine, ils demeurent néanmoins le plus puissant allié du territoire insulaire et son principal fournisseur d’armes.
Avec les tensions grandissantes depuis son arrivée à la Maison Blanche, le président américain Donald Trump n’a pas caché ses intentions de renforcer les liens avec Taïwan, un renforcement qui passe par la vente de systèmes d’armement sophistiqués.