Les neuf membres du groupe indépendantiste, Homeland Study Group Foundation (HSGF), actif dans la région de la Volta au Ghana, arrêtés début mai dernier, ont été remis en liberté ce lundi 8 juillet.
Ils étaient accusés d’un complot visant à déclarer indépendante la région orientale du Ghana sous le nom de « Togoland occidental ». « Nous avons appris que le groupe se réunissait pour finaliser les dispositions visant à déclarer indépendante cette partie du pays, qu’ils veulent appeler Togoland occidental. Nous les avons trouvés en possession de projets de Constitution et d’hymne national », avait alors déclaré le porte-parole de la police, David Eklu.
Plus précisément, les neuf accusés avaient été inculpés de conspiration pour complicité, de trahison, de formation illégale, de rassemblement illégal et de comportement offensant propice à la violation de la paix.
Le tribunal aurait retiré les accusations suite à la décision de l’Etat de ne plus poursuivre les accusés. « L’Etat ne s’intéresse plus à cette affaire », a fait part le procureur Winifred Sarpong lors d’un procès à Accra. Selon certaines sources, le tribunal avait prévenu auparavant l’Etat de son intention de libérer les accusés si les faits qui leurs sont reprochés ne sont pas soutenus.
Les neuf personnes libérées sont Charles Kormi Kudjordjie, 85 ans, le leader du groupe indépendantiste, et huit autres personnes, notamment Besa Amedeus Akorli, Blay Kaku Freeman, Nkpe Tornyie Kudjo, Kofi Dzereke, Thompson Tsigbe, Benjamin Agbodzagah, Agbenyega Akudzi et le Sergent Samuel Kpoula.
Le HGSF a salué l’abandon des poursuites par le tribunal d’Accra. Crée en 1994 pour défendre les droits des habitants de la région de la Volta, ce mouvement se dit prêt à poursuivre ses actions et ne pas se laisser intimider par les autorités.