L’Afrique du Sud subit cette année un nombre record de délestages du courant électrique depuis 2008.
Les coupures d’électricité auraient atteint le niveau 3 sur une échelle de 4, a annoncé la compagnie nationale d’électricité sud-africaine «Eskom».
En l’absence du courant électrique les Sud-Africains ont dû faire face, la fin de la semaine dernière, à un autre rythme de vie : un trafic automobile privé de feux de signalisation, une limitation des courses à cause de la fermeture de certains centres commerciaux, en plus de certains foyers entièrement plongés dans l’obscurité.
Selon Eskom, cette situation découle des problèmes techniques et d’approvisionnement en fioul de certaines centrales fonctionnant au diesel. Certaines centrales seraient ainsi hors service, d’après le promoteur d’électricité qui reconnait son incapacité à satisfaire la demande des consommateurs.
Ce désagrément en matière d’électricité n’est pas un phénomène nouveau en Afrique du Sud. En dehors des coupures de niveau 2 signalées de temps à autre, en janvier 2008, les délestages avaient carrément atteint le sommet de l’échelle, c’est-à-dire le niveau 4, entrainant derrière elle une situation chaotique et insupportable, suite à une coupure quasi-généralisée.
Depuis, des mesures avaient été prises pour endiguer ce problème de déficit d’énergie qui influe négativement sur la croissance économique du pays. Il s’agit non seulement d’investir dans de nouvelles centrales électriques, mais aussi de diversifier les sources d’énergie en introduisant le solaire ou encore l’éolien.
A noter que ce pays le plus industrialisé du continent africain, a un réseau électrique (33.000 à 35.000 MW de puissance en moyenne) qui est toujours au bord de la saturation.
En attendant, pour ce dernier épisode de coupure de courant, Eskom a invité les consommateurs à réduire de 10 % leur usage du courant électrique pour éviter les délestages à grande échelle.