La faculté de médecine de l’Université Emi-Koussi à N’Djaména, capitale du Tchad, et l’Institut international d’Afrique Centrale de Moundou sont suspendus pour défaut d’autorisation à exercer.
Une commission tripartite composée des agents des ministères de la Santé, de l’Enseignement supérieur ainsi que de l’ordre des médecins du Tchad avait diligenté une enquête à ce sujet, a l’issue de laquelle elle a conclu qu’il existait une «inadéquation» entre l’agrément obtenu par les instituts mis en cause et les filières créées par leur promoteur.
Dans son rapport rendu début juillet, la commission tripartite recommandait que la faculté de Sfax délocalisée au sein de l’université Emi-Koussi soit suspendue, arguant que ladite université «n’a pas reçu les agréments nécessaires pour abriter une faculté de médecine. Il n’est nulle part fait cas d’enseignement de la médecine à l’université Emi Koussi dans son autorisation de fonctionner», précise le rapport.
La commission tripartite a également recommandé la suspension de la faculté de médecine de l’institut international de l’Afrique centrale de Moundou.
Des mobiles que réfutent les promoteurs de ces facultés. Pour l’heure, le plus urgent, selon le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Houdeingar David Ngarimaden, est le sort des étudiants inscrits et qui se retrouvent désormais dans l’incapacité de poursuivre leurs études universitaires.
«Nous allons prendre ensemble toutes les dispositions pour mettre en place un comité qui va réfléchir sur les moyens de récupérer certains de ces étudiants», a rassuré le ministre.