Les services de sécurité soudanais ont arrêté à Khartoum, deux des principales figures de l’opposition politique après s’être mis d’accord pour s’unir politiquement contre le gouvernement soudanais.
Selon Siddig Youssif, un des membres du parti Forces Nationales de Consensus (NCF – opposition), les autorités soudanaises ont procédé dans la nuit de samedi à dimanche, à l’arrestation du chef de file du NCF, Farouk Abou Issa et d’un militant de la société civile soudanaise, Amine Makki Adami.
Les deux opposants, a-t-il précisé, ont été arrêtés à leur domicile par des agents du Service National de Renseignements et de Sécurité (NISS).
Farouk Abou Issa, chef de l’alliance de l’opposition soudanaise avait déjà fait l’objet par le passé, de nombreuses autres arrestations.
Ces arrestations interviennent quelques jours seulement après la signature mercredi dernier, entre les deux hommes d’un accord réclamant la formation d’un gouvernement de transition à Khartoum. Bien entendu, l’accord a été scellé hors du territoire soudanais, dans la capitale éthiopienne Addis Abeba.
Il prévoit notamment la création du parti baptisé « l’appel du Soudan » pour contrer la suprématie du Congrès National, dirigé par le puissant Omar El Bechir.
Ce rassemblement est le premier à réunir des personnalités et des militants issues d’un large horizon de partis politiques et de groupes rebelles opposés au président soudanais, Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 25 ans. Parmi les signataires figurent le Parti Oumma, des rebelles, des organisations de la société civile et le NCF, qui regroupe plusieurs partis de l’opposition.
Suite aux deux arrestations, le porte-parole du NCF, Mohamed Diaa Edine a affirmé que l’alliance poursuivra son travail malgré ces mesures d’intimidation visant à bloquer tout changement du paysage politique dans le pays.
Il a par la même occasion, exigé au nom de cette alliance la libération immédiate de Farouk Abou Issa et de tous les détenus politiques.
Ces remous politiques s’inscrivent dans la droite ligne des procédures de réélection présidentielle annoncées pour octobre prochain, par le président Omar El Bechir qui compte éliminer tous ses adversaires afin de se présenter entant que candidat unique à sa propre succession.