Des progrès ont été enregistrés en vue de la levée de l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine, conformément aux dispositions du Conseil de sécurité des Nations unies, a affirmé mercredi le gouvernement de Bangui.
«Les progrès actuels dans la mise en œuvre du programme de DDRR (désarmement) s’inscrivent aussi dans le cadre de la levée de l’embargo sur les armes à destination de notre pays», a précisé à Bangui, le porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui.
Au cours d’une conférence de presse conjointe, le porte-parole de la mission de l’ONU (Minusca), Vladimir Monteiro, a rappelé qu’en janvier 2019, le Conseil de sécurité a adopté un chronogramme précis, demandant notamment «à la République centrafricaine, de fournir jusqu’en juin 2019, un rapport sur les progrès enregistrés dans le cadre de la gestion ainsi que le stockage des armes».
Après une évaluation de ces progrès accomplis, le Conseil de Sécurité doit se réunir fin septembre pour «statuer sur la question de l’embargo», a-t-il précisé.
Le Conseil a déjà accepté des demandes de levée partielle, permettant ainsi à la Russie et à la France de fournir des armes aux forces armées centrafricaines (Faca).
Pour l’instant, les principaux groupes armés qui contrôlent des territoires et des axes routiers, n’ont démobilisé aucun de leurs combattants. Cependant, plus de 160 combattants d’un groupe armé signataire de l’accord ont déposé leurs armes dans le village de Beloko, situé dans l’ouest du pays, non loin de la frontière avec le Cameroun, a annoncé vendredi le ministre délégué au Désarmement, Noël Bienvenu Selesson.
Financé à hauteur de 30 millions de dollars par la Banque mondiale, le DDR prévoit de démobiliser 9.000 combattants à travers le pays.
La situation humanitaire en Centrafrique, un pays classé parmi les plus pauvres au monde, s’est fortement dégradée avec le déclenchement de la crise en 2013 suite au renversement du président François Bozizé.