Les puissances économiques occidentales sont de plus en plus inquiétées par l’implantation des Chinois sur le marché africain.
Les autorités de Pékin qualifient d’infondées et d’irresponsables les accusations portées par les capitales occidentales, sur son aide au continent africain.
L’aide de la Chine à d’autres pays vise à «soutenir leurs efforts pour réduire la pauvreté, améliorer les conditions de vie, accélérer la croissance et renforcer leur autonomie», a tenté de temporiser lundi, Liu Junfeng, vice-directeur du département de l’aide étrangère du ministère chinois du Commerce. Cette aide est «animée par un esprit humanitaire», a-t-il soutenu.
Au-delà de ses aides sous de multiples formes, la Chine, devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique depuis 2009, est accusée entre autres, de piller des matières premières du continent et d’inonder son marché de produits Made in Chaina.
En mai dernier, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, avait qualifié de «douleurs de croissance» les différends soulevés autour des investissements chinois en Afrique. C’était à la veille de sa tournée en Afrique au cours de laquelle il avait appelé les entreprises chinoises présentes en Afrique à «se conformer aux lois et règlements locaux et à assumer leurs responsabilités pour protéger les intérêts des communautés locales».
Pékin assure que les relations de partenariat de la Chine aves les pays africains sont basées sur l’égalité et les avantages mutuels, excluant toute intention néo-colonialiste.
Cet avis est partagé par le président sud-africain, Jacob Zuma qui à la veille de son voyage en Chine, déclarait que être convaincu que « l’émergence de la Chine, en tant que puissance parmi les autres, offre une chance aux pays africains de se libérer eux-mêmes des fers qui remontent à l’époque coloniale».
A ce jour, plus de 2500 sociétés chinoises comptent des investissements en Afrique. Le commerce bilatéral s’est élevé à 210 milliards de dollars en 2013. Lors de sa dernière tournée africaine, Li Keqiang avait annoncé que son pays compte doubler ce montant pour le porter à 400 milliards de dollars à l’horizon 2020.