Le Conseil d’administration du FMI a approuvé un accord d’un montant de 448,6 millions de dollars, au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de la République du Congo, a informé l’institution financière internationale dans un communiqué diffusé jeudi.
De ce montant à débourser sur une période de trois ans, le Conseil d’administration a autorisé « le déblocage immédiat de 44,9 millions de dollars ». Les autres décaissements seront échelonnés sur la durée du programme, sous réserve de revues semestrielles par le Conseil.
L’annonce de cette aide était fortement attendue par Brazzaville. Il a fallu, aux deux parties, plus de deux ans de discussions pour parvenir à la signature de l’accord. L’institution de Bretton Woods s’est félicitée des efforts consentis par les autorités congolaises en matière de gouvernance dans différents domaines.
Le soutien du FMI, au titre de la FEC, vise ainsi à appuyer les efforts déployés par le pays dans le cadre du programme de réformes économiques et financières, en vue de lui permettre « de retrouver une stabilité macroéconomique et de poser les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive ».
Le directeur général adjoint et président par intérim du FMI, Mitsuhiro Furusawa, a reconnu, à l’issue des débats du Conseil d’administration, que « la République du Congo a été durement touchée par le choc des prix du pétrole et par le retard du rééquilibrage budgétaire, auxquels s’ajoutent des problèmes de gouvernance et une dette non viable ».
Pour lui, « ce choc a réduit les amortisseurs budgétaires et extérieurs et déclenché une profonde récession ». Pour remédier à ces problèmes, a-t-il poursuivi, « le programme appuyé par le FMI donne la priorité à un rééquilibrage budgétaire et une restructuration de la dette ».
Le programme milite aussi pour « un renforcement du capital humain, notamment au moyen de mesures protégeant les groupes vulnérables et des réformes structurelles mettant l’accent sur la gouvernance et le renforcement de la diversification économique afin de rendre la croissance plus inclusive », toujours selon Furusawa.