Les présidents français Emmanuel Macron et ghanéen, Nana Akufo-Addo, ont participé jeudi à une réunion avec des entrepreneurs, des représentants associatifs mais aussi des célébrités originaires d’Afrique.
A l’issue d’un entretien en tête-à-tête, les deux chefs d’Etat se sont prêtés à un débat «à bâtons rompus» avec quelque 400 représentants des diasporas africaines de France, dans la Salle des fêtes du palais de l’Elysée.
«Notre principale tâche, c’est de transformer notre continent», a lancé le président ghanéen à l’assemblée qui comptait des entrepreneurs, des représentants associatifs mais aussi des célébrités telles que l’ex-footballeur Lilian Thuram, le rappeur Abd al Malik, l’animatrice Hapsatou Sy, le créateur de mode Youssouf Fofana et le meilleur sommelier de France, le Franco-Congolais Albert Malongo Ngimbi.
«Il n’y a que nous qui pouvons développer le continent, il n’y a pas de père Noël», a encore dit le président Akufo-Addo en souhaitant impliquer les diasporas «dans le développement du continent». Pour le chef de l’Etat français, «les diasporas (…) sont un formidable levier parce qu’elles connaissent les codes, elles ont les accès».
«Elles sont en quelque sorte nos meilleurs ambassadeurs et la meilleure façon sur le plan culturel, sur le plan économique, sur le plan sportif, sur le plan politique, de dire comment la France et l’Europe peuvent mieux travailler avec l’Afrique et développer ces liens nouveaux», a renchéri Emmanuel Macron.
«C’est la première fois que la diaspora est à l’Elysée. On a apprécié le geste», a salué Moussa Soumbounou, directeur général franco-malien d’Universal Music Afrique.
Le président Akufo-Addo a lancé fin 2018 «l’Année du retour», douze mois pendant lesquels le pays d’Afrique de l’Ouest organise des festivals ou des événements pour commémorer les victimes de l’esclavage.
En 2000, le Parlement ghanéen a voté une loi permettant à toute personne de la diaspora de s’installer et de travailler plus facilement dans son pays d’origine.
«Il y a une chose qu’il vous faut garder à l’esprit: le destin de toutes les personnes noires où qu’elles se trouvent dans le monde est lié à l’Afrique…», a conclu le président ghanéen.