La présidence française a diffusé hier dimanche un communiqué signé par Paris, Londres et Berlin dans lequel ces trois capitales appellent à «arrêter l’escalade des tensions et à reprendre le dialogue», alors que l’Iran ne respecte désormais plus ses obligations depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien.
Dans ce communiqué commun, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, trois payas signataires de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, se disent préoccupés par le risque que le JCPoA, l’accord de 2015 limitant le programme nucléaire iranien, ne se défasse, sous la pression des sanctions imposées par les Etats-Unis à Téhéran et à la suite de la décision de l’Iran de ne plus appliquer plusieurs dispositions centrales dudit accord.
Ces trois pays se disent également «profondément troublés» par les attaques dans le Golfe et au-delà, «ainsi que par la détérioration de la sécurité dans la région», mais disent continuer de soutenir le JCPoA et estiment nécessaire que toutes les parties prenantes marquent une pause et envisagent les conséquences possibles de leurs actions.
L’accord de Vienne de 2015 a été conclu après des années d’efforts diplomatiques. Il prévoit une limitation du programme nucléaire iranien au domaine civil, en échange de la levée des sanctions internationales contre ce pays. Le retrait américain de cet accord et le rétablissement de lourdes sanctions contre Téhéran ont ravivé les tensions dans la région.
Alors qu’il avait respecté jusqu’à cette date, les termes de l’accord, selon le constat de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran a annoncé le 8 juillet dernier, sa décision de produire de l’uranium enrichi à au moins 4,5%, un niveau prohibé.