Des paramilitaires soudanais ont tué un civil et blessé sept autres personnes, dimanche, dans une ville au sud-est de Khartoum, après que des habitants eurent protesté contre eux, selon des médecins et des témoins.
L’incident s’est produit dans la ville d’Al-Souk, dans l’Etat de Sennar (sud-est), après un rassemblement d’habitants réclamant le départ de leur ville des Forces de soutien rapide (RSF), ont indiqué des témoins.
Selon un comité de médecins proche de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation au Soudan, l’homme «a été tué par des tirs à la tête provenant de milices des RSF».
Sept autres personnes ont été blessées, dont «un enfant blessé» à la tête, ont ajouté les médecins dans une déclaration publiée sur Facebook,.
Selon des témoins, les habitants d’Al-Souk ont protesté devant les bureaux du NISS après un raid samedi des RSF dans un centre dédié aux jeunes lors d’un rassemblement en mémoire des manifestants tués dans la dispersion le 3 juin d’un sit-in par les forces de l’ordre, alors qu’ils réclamaient le transfert du pouvoir aux civils devant le QG de l’armée à Khartoum.
Au moins 136 personnes ont été tuées le 3 juin par des hommes armés, selon un comité de médecins proche de la contestation, tandis que les autorités parlent de 71 morts.
Le mouvement de protestation contre le triplement du prix du pain avait pris une tournure politique en réclamant la chute du régime du président Omar El-Béchir, destitué et arrêté le 11 avril par l’armée après trois décennies au pouvoir.
Vendredi dernier, les deux parties ont annoncé qu’un accord avait été trouvé sur une instance composée de civils et de militaire et qui aura pour mission de gérer la transition pendant une période d’environ trois ans.