Le ministère rwandais de la Santé a demandé lundi à ses ressortissants d’éviter tout voyage «non nécessaire» dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) où vient d’être signalé un nouveau cas d’Ebola à Goma, une ville proche de la frontière avec le Rwanda.
Cette restriction fait suite à la découverte dimanche d’un premier cas de fièvre hémorragique Ebola à Goma, la ville la plus touchée par l’épidémie depuis sa réapparition le 1er août dernier en RDC.
Le malade est un homme présenté comme un pasteur arrivé dimanche matin par bus, avec 18 autres passagers et le chauffeur, en provenance de Butembo, l’un des principaux foyers de la maladie dans la province du Nord-Kivu (est).
A Butembo, il prêchait dans une église chrétienne où il aurait touché des mains les fidèles «y compris les malades», d’après un communiqué du ministère congolais de la santé.
Le passage de la frontière entre Goma et Gisenyi est l’un des plus utilisés par les habitants de la région qui empruntent chaque jour par milliers ce passage.
Même si aucun cas d’Ebola n’a été signalé au Rwanda, il est vital que les Rwandais agissent pour aider à éviter le développement d’Ebola, a précisé le ministère rwandais de la santé.
«Nous recommandons à nos ressortissants et aux résidents de ne pas fournir de logement aux voyageurs qui viennent des zones des pays voisins où Ebola a été signalé», ajoute t-il.
«Depuis novembre 2018, le ministère congolais de la Santé et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont mis en place un système de préparation et de riposte contre Ebola dans la ville de Goma, en raison du flux important de voyageurs venant des zones touchées par l’épidémie», soulignent les autorités congolaises.
L’actuelle épidémie dans l’est de la RDC est la deuxième plus importante endémie qui frappe ce pays après celle qui avait fait 11.000 morts en Afrique de l’Ouest (Guinée, Liberia, Sierra Leone) en 2013-2014.