Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé ce lundi, à la fermeture de «tous les centres de rétention de migrants» en Libye, en faisant toujours référence à l’épisode dramatique du centre de Tajoura, à l’est de la capitale Tripoli.
Ce centre de migrants a été la cible, le 2 juillet dernier, d’une frappe aérienne meurtrière ayant tué plus de 50 personnes. Le gouvernement d’Union Nationale libyen (GNA) a imputé cette attaque à l’Armée nationale libyenne (ANL), la puissante milice armée du maréchal Khalifa Haftar, basée dans l’est du pays. Celle-ci a énergiquement démenti tout rôle dans ce raid et accusé à son tour le GNA d’en être responsable.
Aux lendemains de cette attaque, la Libye avait elle-même envisagé de fermer prochainement tous les centres d’accueil de migrants clandestins sur son territoire, évoquant des raisons de sécurité. L’information émane du GNA qui confirme que le pays a le soutien de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur ce projet.
«Le gouvernement envisage de fermer les centres d’accueil et libérer les migrants clandestins afin de sauver leurs vies», avait annoncé le ministre libyen de l’Intérieur, Fathi Bashagha, lors d’une rencontre le 05 juillet avec Maria do Valle Ribeiro, représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations Unies en Libye.
Devenue très instable depuis la chute de son leader, Mouammar Kadhafi, la Libye est un point de départ principal pour les migrants sans papiers en provenance de pays africains et arabes qui tentent d’atteindre l’Europe par la voie maritime.
Nombre de ces migrants ont été arrêtés par les garde-côtes libyens avec le soutien financier de l’Union européenne et sont détenus dans des centres d’accueil dans le pays.